Puits publics

Privés ou communs, les puits rythmaient autrefois la vie des villageois.. Au total, la commune comptait six puits communaux qui permettaient d'alimenter la population en eau potable. Il existait également de nombreux puits personnels à l'intérieur des propriétés, parfois mitoyens comme chez HOUILLON/FOURNIER, ou encore chez MALGLAIVE/LAURENT.

Petit à petit les puits sont devenus obsolètes, car pollués. Par exemple, le puits à côté de l’église était pollué par la fosse à purin fêlée de la ferme PINCEMAILLE qui s'écoulait dedans.

Mise en place par Fernand DEMASSEY (maire de 1935 à 1938), l'adduction d'eau potable a permis de remédier à ce problème. Elle a été réalisée à partir de la source du Haut-du-Val, sur le territoire de Thonnance-les-Joinville. La rédaction du projet d'adduction d'eau et la surveillance des travaux était confiée au service des Ponts et Chaussées. Les terrassiers ont ainsi commencé à creuser les tranchées manuellement en 1938, et ce, durant plusieurs années. Dur labeur, l'un des ouvriers s'était d'ailleurs fait tatouer au cou « j'ai soif ».

L’eau courante a été installée en association avec Thonnance-les-Joinville. À l’époque, l’eau s'écoulait du château d'eau (datant de 1948) jusqu'au village, par une action gravitationnelle, et non à l'aide d'une pompe de reprise comme c'est actuellement le cas.

Extrait des délibérations, séance du 21 février 1938 : adduction d’eau
« Maire : Fernand DEMASSEY
Présents : Breuil, Jacquin, Converset, Guyot, Mogin, Navel
Absents : Berthel
Président : Paul NAVEL
Le président a ouvert la séance et fait connaître au Conseil l’intérêt qu’il y aurait à réaliser l’alimentation de la commune en eau potable à partir de la source du Haut-du-Val, sur le territoire de Thonnance-les-Joinville et concurremment avec les communes de Thonnance-les-Joinville, Vecqueville et Suzannecourt. »

Par la suite, les puits ont été conservés quelques temps en cas d’incendie, puis ont finalement été supprimés. Le puits de Frégnéval, sur la place de l'église, a été recouvert par une dalle reposant sur deux barres de fer le 12 novembre 1935. Il a ensuite été remplacé quelque temps par une fontaine, appelée « bonne-fontaine ». (délibérations de 1959)

Le saviez-vous ? 

Le puits devant le 59 Grande rue était surnommé le « puits aux pois ». Il fallait jeter une poignée de petits pois ou de haricots et se sauver en courant sans les entendre tomber dans l'eau ; cela était signe, à coup sûr, de la guérison des verrues, également nommées poireaux.

L'histoire du grand Pierre l'illustre : 
«Le grand Pierre était mouleur aux fonderies de Bussy et le pauvre avait attrapé de nombreux poireaux entre les doigts de ses mains. On lui avait bien dit que le puits pouvait le guérir, mais le grand Pierre n'y croyait pas. Aller croire à des choses pareilles, non mais, pourtant c'est bien les anciens qui le disaient et qui le tenaient de leur parents.